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Une colo de rêve


Je retrouve Fatima et Pierre pour le petit-déjeuner sous la tente qui sert de salle-à-manger ; ils ont dû se lever tôt car Fatima semble dormir sur place. Pierre, lui, a l’air tout à fait réveillé : ses yeux bridés rient et pétillent tout en parlant à Fatima, et je me dis que c’est sûrement en le voyant que l’on a inventé l’expression « un moulin à paroles ». Je m’assois près d’eux. Fatima lève les yeux de son bol, revenant subitement à la réalité, et me demande comment ça va. Elle a de grands yeux marron qui brillent d’intelligence malgré sa fatigue, une frange un peu longue, noire comme les plumes d’un geai, qui souligne son regard vif. Au premier coup d’œil, on sait que c’est une fille qui ne se laisse pas faire et c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup chez elle !
À ce moment-là, Pauline, la directrice de la colo, fait son entrée dans la tente, au milieu du brouhaha général. Elle réclame le silence en tapant des mains et les autres se taisent pour la laisser parler.
— Comme vous le savez tous, c’est aujourd’hui que commence le grand concours que nous organisons chaque année. Cet été, vous imaginerez la colo de vos rêves en seulement trois jours ! Vous allez devenir les directrices ou directeurs de cette colo. Vous pourrez décider du lieu et des activités dont vous rêvez ! Et plus sérieusement, il faudra aussi penser aux solutions pour mettre en place toutes ces idées ! Vous présenterez ensuite votre projet à tout le monde, de la manière la plus claire possible.
Pauline continue de parler pendant que je me retourne vers mes deux amis :
— Ça, c’est un beau challenge ! On va tout choisir ! Même le recrutement des animateurs !
À cet instant, Hector, notre ennemi juré, nous regarde et ricane :
— Alors la bande de losers, pas trop tristes de savoir que vous allez encore perdre contre nous ?
Je le regarde avec un air de défi tandis que Pierre l’ignore royalement. Fatima lui adresse un regard méprisant et se détourne pour me dire :
— Laisse tomber Yann … Il n'en vaut pas la peine. Viens, on va discuter de notre projet.
Alors, je commence à nous imaginer, Fatima, Pierre et moi, gagnant ce grand concours et la situation devenant tragique à souhait pour Hector, vert de jalousie ! Bien entendu, Pauline a précisé que cette compétition était avant tout un travail en équipe plus qu’une compétition entre nous, et qu’il fallait se montrer bienveillants les uns envers les autres. Mais Hector est comme ça, il ne peut pas s’empêcher de nous narguer.
Nous sortons tous les trois et nous mettons un peu à l’écart des autres groupes pour qu’ils ne puissent pas nous entendre.
— Des frites à tous les repas ! s'écrie Pierre.
— Franchement, on pourrait trouver des idées plus intéressantes non ? lui répond Fatima en levant les yeux au ciel. Que pensez-vous par exemple, d’une après-midi de rafting ?

Abdoul Azis , Stagiaire de 3ème au sein du Pôle sport/vie Associative /Jeunesse (Grigny)
le   27/11/2019 à 11:14
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Fini la farce ! Suivi par mes deux amis, je m’empresse d’aller vérifier ce que signifie ce mauvais tour.
- Un masque de loup ? s’écrie Fatima ?
Je tire sur cette tête de déguisement, et devinez qui nous découvrons en train de pleurer : Hector !
- Il a vraiment l’air de souffrir, nous dit Fatima.
En effet, Hector ne pouvait plus bouger sa cheville. Fatima décide de rester à ses côtés pendant qu’avec Pierre nous retournons au camp pour pouvoir prévenir les pompiers. Ces derniers arrivent très vite et le transfert en urgence à l‘hôpital en expliquant qu’il souffrait d’une entorse.
Hector privé de colo ? Fatima, Pierre et moi nous nous regardons, et nous avons quand-même un peu envie de rire !
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